Les souvenirs Facebook…: comme un sentiment de fierté du chemin parcouru.

C’était il y a 8 ans…
Maman de mon premier bébé…
A cette époque j’étais dans une parenthèse de bonheur personnel et de mal-être profond professionnellement.

Bien malin celui qui aurait pu imaginer le grand écart qu’il y avait entre vécu intérieur et démonstration extérieure

(Je n’y avais moi-même vu que du feu!)

J’avais réussi à sortir d’une masse personnelle mais me sentais envahie, bloquée et impuissante face à mon impasse professionnelle.

Un poste à haute responsabilité, un salaire indécent je le pensais déjà l’époque mais bon il était là je le prenais et je courais après plus même !), un statut social très intéressant, de la réussite mais…
Je n’étais pas bien, je me sentais inutile, je me disais « ce que je fais ne sert a rien pour les humains », « ça n’a pas de sens ».

Arrivé au niveau de poste où je me situais ce genre de réflexion tu te la gardes parce que le jugement arrive tellement vite : » quoi? Tu veux aller élever des chèvres dans le Larzac🤣🤣🤣?!?! »

Donc seule option envisageable changer de boîte en gardant le confort financier parce que mes charges suivaient à ce moment là ! ( mon article sur le sujet=> La prison dorée)

Mais là un problème de taille, je voulais avec cette impression d’être nulle, moche et grosse…et vu de l’intérieur ce n’était pas qu’une impression.

A la découverte du syndrôme de l’imposteur…

Malgré ma réussite fulgurante côté carrière je me sentais menacée constamment que quelqu’un se rende compte que je suis nulle, donc je donnais toujours plus, je n’admettais aucune faute ou erreur de ma part,
Malgré les compliments sur mon physique je me sentais moche (voire très moche🤫)

Et avec le recul et la réalité des kilos (3 bébés et un burnout ça laisse des traces !),  je me rends compte du décalage fulgurant entre ce que je vivais intérieurement et la réalité,  car je me sentais toujours trop grosse.

Maintenant je vis avec de vrais kilos en plus, je me dis que le cerveau humain est coquin pour déformer/ajuster la réalité en fonction de nos croyances.

Bref, je me sentais nulle, j’avais peur et honte de moi à l’intérieur et à l’extérieur on me voyait confiante, belle, intelligente, créative, agent spécial des missions pages blanches, chef de projets sensibles, manager original etc ..

Aujourd’hui j’ai pu retirer ce voile déformant. Je dirai plutôt que j’ai pu atténuer grandement ses effets car il est toujours là (et oui, être coach ce n’est pas être une Super Femme invulnérable, désolée pour le mythe !).

La différence c’est qu’il ne m’empêche plus d’avancer. Au contraire je dirai que cette vulnérabilité m’inspire, elle ne me fait plus honte.

S’engager et investir sur soi pour grandir et mettre fin à des situations qui se répètent sans cesse. Comment en suis-je arrivée là?

J’ai une profonde gratitude pour mon burnout. Bien que sévère, il m’a permis d’avoir accès à moi-même.

J’ai mis en œuvre tout ce qui m’avait été recommandé pour rebondir. Et le plus important a été le démarrage de mon coaching, en complément des séances avec le psychologue.
J’ai toujours été généreuse mais pour les autres, me voilà en train d’investir pour moi dans de l’impalpable pour un résultat inconnu…
J’ai redécouvert à ce moment-là mon parcours, et commencé à faire connaissance avec moi-même. J’ai commencé à découvrir mon fonctionnement atypique. J’ai découvert la multipotentialité lorsque ma coach un jour a mentionné ce type de fonctionnement. Je commence également à découvrir aussi le fait de fonctionner différemment.
A ce moment mon fils commençait à avoir des difficultés chroniques à l’école et c’est aussi là que je découvre, grâce à lui, le TDAH mélangé à l’arborescence…. Et après son diagnostic, la neuropsychologue me fait également l’anamnèse et le test et je découvre que je suis TDAH +++ (en gros je coche quasiment toutes les cases !).

En formation de coaching, je rencontre des difficultés intérieure, difficultés relationnelle intérieure, et je vis des frustrations internes. De fil en aiguille, grâce à ma coach ressource et mon formateur fil rouge, je comprends que je fonctionne vraiment en arborescence. Je me souviens de toi Houda Charmoille, me disant mais Patricia « tout cela t’arrive parce que tu es HP et ça veut juste dire que tu fonctionne différemment, tu vis les choses différemment et c’est pareil côté émotions… ».

 

C’est la première fois que cette information arrive à mon cerveau car avec le recul à de nombreuses reprises cela m’avait été mentionné. Et je comprends enfin que cela a des implications sur la façon dont je vis les choses…. depuis toujours.
(Je n’aime aucun des noms que l’on donne à ce type de fonctionnement et je n’aime pas non plus la façon dont certains le considère…) => cette parenthèse me semble très importante à placer.
En bref j’ai compris à quel point le fait de ne pas me connaitre et me comprendre ont eu un impact sur la confiance en moi et sur l’estime que je pouvais avoir pour moi-même. Ça a aussi un impact sur mes choix, ma perception de la vie, des gens et de la réalité de mes expériences.

Alors c’est vrai lorsque l’on est issu de ce que l’on appelle la neurodiversité mais c’est vrai pour tout le monde !
Et je me sens particulièrement fière de m’être donnée une chance, d’avoir cru en quelque chose sur moi sans savoir quoi pour me lancer dans mon propre développement personnel !

La puissance de l’acceptation de ses failles, de ses vulnérabilités comme étant partie intégrantes de nous-mêmes et comme étant un exhausteur de ce qu’il y a de beau et humain en nous… Qu’en pensez-vous?

Patricia 

Aujourd’hui je vous propose de vivre aussi ce beau parcours de plusieurs façons :

1 Commentaire

  1. ludmila

    rooh je découvre ton blog et un bout de ce qu’il y a sous le masque et j’adore tout simplement.
    de ma fenêtre, ce témoignage fait de toi quelqu’une (oui j’y tient ) de plus humaine encore.
    Quelqu’une comme moi, en fait : un cordonnier qui recherche un peu tous les jours le soulier adapté

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